En ce beau début d'après-midi pluvieux du 16 avril 2011, nous avons
tiré, poussé, traîné, porté nos valises et sacs divers. Là, les
shoppeurs fous commençaient déjà à regretter les lourds achats...
Puis, après avoir bien soufflé, râlé, pesté, glissé, voire juré, nous
sommes arrivés à la "Union Station". En arrivant à la gare, après 2 km
de ce régime, la pluie commençait même à s'intensifier et nous nous
sommes mis à l'abri d'un préau prévu pour nous protéger.
Mister Gouast n'avait pas fini de faire visiter tous les musées du
coin, alors il a pris les volontaires (16 élèves) toujours motivés et
pas trop fatigués et nous sommes allés visiter le musée postal. A
l'intérieur, plusieurs sections qui expliquaient le fonctionnement du
courrier dès les premiers temps, notamment le système du Pony Express
que nous avions vu en classe en anglais. Comme dans beaucoup de musées
américains, les enfants pouvaient mettre la main à la pâte : ateliers
de tri du courrier, fabrication d'enveloppes comme au temps de la
guerre civile avec des matériaux de récupération... Les participants
ont gagné des autocollants. A 15h00, il était temps de partir, notre
train était annoncé pour 16h05.
Dans la gare, nous avons été pris en charge par le personnel Amtrak
qui nous ont fait attendre dans une salle avec des fauteuils moelleux,
ont pris en charge nos bagages et nous ont ensuite guidés vers nos
places dans le train. Nous sommes au niveau supérieur et avons donc
une belle vue. Nous avons quitté Washington sous une pluie battante
mais confortablement assis dans de larges fauteuils inclinables
équipés de repose-pieds et à une vitesse qui ne risquait pas de nous
stresser ! Nous avons longé une route limitée à 55 miles à l'heure et
les voitures nous dépassaient allègrement... A un moment donné, j'ai
cru voir un escargot nous doubler par la droite... Mais je n'en suis
plus très sûr...
Bref, 18 heures et 15 arrêts plus tard, nous devrions arriver à
Chicago, on aura fait un peu plus de 1000 km. Soit une moyenne en
dessous de 80 km/h. Finalement, la SNCF, ce n'est pas si mal que cela.
Ah ! Je sais ! Il faut que je vous parle aussi de cet employé
d'Amtrak, un jeune visiblement au bord de la dépression (ou alors très
endormi...) qui nous a demandé si la langue qu'il nous entendait
parler était du hollandais. Je lui ai dit "No, French." Il a juste dit
"Ah." (notez l'absence de point d'exclamation) et est parti. Je ne
l'ai pas revu... J'espère qu'il ne s'est pas jeté sous le train...
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